Les COCUS et les COUCOUS…

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Bizarre, les sentiments qui montent à la gorge du malheureux « écri-vain », quand son envie d’exister rencontre le blanc silence de l’indifférence. Comment comprendre, accepter, digérer la totale cécité des médias, libraires et autres blog, devant une œuvre que  l’on considère comme pour le moins… honnête ? Quel curieux sentiment de frustration que de n’avoir aucun retour, aucune critique, pas le moindre petit commentaire, comme si le livre n’avait tout simplement jamais existé ? Notre « écri-vain » en devient paranoïaque. N’y aurait-il pas une grande conjuration à son encontre, un complot ourdi par des puissances forcément démoniaques ? Comment les journalistes peuvent-ils dépenser autant de mots pour tous ces petits pauls, ces faussaires qui fossoient l’art et le goût, la droiture et l’honnêteté, tous ces crétins qui, face au cyclope, s’insultent, se baisent ou s’enculent ? Nul doute, on mérite ceux qu’on adule !
Pour en revenir à ma pauv’ tite personne de Mallock-écrivain-marécage, comment voulez-vous que je vive en toute sérénité l’avènement, fort peu divin, démarclevynothonséhautrezangots ? Ces imitations grossières qui règnent sans partages, tutoyant le million, le million, le million…pendant que notre éditeur à nous, la bave aux lèvres, nous murmure à l’oreille : le pilon, le pilon, le pilon ? Aigris me direz-vous ? Non, l’envie est une maladie par trop détestable, et j’ai bien trop d’orgueil pour m’y résoudre. Ce que je ressens, c’est une sorte de fureur molle, (une demi-molle en fait ) celle de m’être fait mettre, d’être « cocu », le dindon d’une drôle de farce. Et un rejet viscéral de l’impérialisme rayonnant de cette néo-médiocrité bavarde, repoussant hors des rayons et du nid littéraire, coucous égocentriques, sans en oublier, tous ses petits frères, jusqu’au dernier ! Ecoutez-les, le bec ouvert, beaux triangles d’or, piaillant par terre, encore même faiblement, vers les derniers passants lisant.
Oui, il y a bien désormais deux races d’écrivains, les cocus et les coucous.